La course parfaite – François Mathet, portrait du maître-entraîneur de Theresa Révay

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Résumé :

Un monde de seigneurs. Vous l’étiez par naissance, mais vous pouviez le devenir. Il fallait du talent, de l’ambition et du courage.

Le jeune François Mathet a une passion : le pur-sang et les courses. Mais il ne vient pas du sérail. Il entre par effraction dans un cénacle où se croisent grands propriétaires et femmes de caractère. Meilleur gentleman-rider des années 1930, l’ancien officier de cavalerie a un don singulier pour comprendre les chevaux et une méthode d’entraînement unique. Maître d’apprentissage d’Yves Saint-Martin, il mène le jockey émérite à la gloire, pourtant les déchirures n’épargnent pas ces deux Magnifiques.

Il a tout gagné : des Arc-de-Triomphe, Jockey-Club, Prix de Diane, Derby d’Epsom… À Chantilly, il est l’entraîneur des plus prestigieuses écuries, celles de l’Aga Khan ou de Guy de Rothschild. Aussi de Gabrielle Chanel et d’Alain Delon. Adoré des turfistes pour son honnêteté, détesté par ses pairs pour son arrogance, l’énigmatique « Napoléon des entraîneurs » est respecté de tous. Il défait les malédictions, suscite curiosité et controverses. Sa vie se lit comme un roman.

Ce portrait de François Mathet, élu « entraîneur du XXe siècle », révèle ses combats, ses fêlures, et retrace une page mémorable de l’histoire des courses françaises.

L’auteur :

Theresa Révay, née à Paris d’un père d’origine hongroise est élevée dans l’idée que Clemenceau est un héros pour certains et le fossoyeur de l’Empire austro-hongrois pour d’autres. D’où ses personnages d’origines diverses, dispersés sur le continent européen qui affrontent les ruptures du XXème siècle. Après des études littéraires à la Sorbonne, elle s’oriente vers la traduction avant de se consacrer à l’écriture.

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Mon avis :

Quand Theresa Révay écrit sa première biographie, on n’a qu’une hâte, découvrir le destin de la personne qui en est l’objet. Theresa Révay est une autrice que je peux lire les yeux fermés tant son travail et son style sont exceptionnels. Merci infiniment à Theresa et aux éditions Tallandier pour ce Service-Presse. Des sources bibliographiques, iconographiques, un glossaire, un palmarès et des photos clôturent ce portrait. Un livre dont on ne veut pas dévoiler l’histoire pour laisser le lecteur la découvrir !

Cette biographie me fait découvrir l’histoire de François Mathet, élu meilleur entraîneur de Pur-sang du XXème siècle dont le talent et les compétences sont reconnues dans le monde entier.

Sa passion pour les pur-sang et le milieu des courses n’est pas issu de sa famille qui le destinait à une carrière d’ingénieur ou militaire. Nouveau dans le milieu, il a dû prendre sur lui et attendre son heure, accumulant les désillusions avant de connaître le succès. Officier de cavalerie puis gentleman-rider, son histoire se révèle passionnante et pleine d’anecdotes notamment durant la Seconde Guerre mondiale. Saviez-vous que certaines personnes ont servi de prête-nom pour soustraire la prise de chevaux de race aux Allemands car leurs propriétaires étaient juifs ?

François Mathet relèvera toujours des défis et bien des épreuves sur les plans financiers, professionnel et personnel.

La ténacité d’un homme que rien ne prédestinait à la course parfaite, présage d’un destin exceptionnel auquel la relève peut s’identifier.

Theresa Révay dévoile le portrait d’un homme énigmatique au destin exceptionnel ainsi que l’histoire des courses françaises. Biographie d’un jeune homme ambitieux et déterminé, de ses combats à ses amours contrariés, de son rôle de père à ses fêlures… Sa vie dans un milieu où les rivalités ne faisaient pas de cadeaux, son œuvre, son humilité malgré le succès suscite l’admiration. Son histoire ne pouvait être écrite que par celle dont la plume précise et élégante insuffle un nouveau souffle, une renaissance et une belle mise en lumière d’un maître-entraîneur qui restera dans les mémoires de ses lecteurs.

Le travail de recherches est mis au premier plan et rend hommage à celle qui sait rendre les histoires vivantes et vibrantes d’intensité. On ressent les émotions des combats et des épreuves qui attendent François Mathet, on se laisse emporter dans une histoire d’amour, de passion et de valeurs qui font toute la beauté de cette biographie. Nul besoin d’être un connaisseur du milieu hippique pour découvrir cette histoire familiale. Des retours en arrière, le milieu des chevaux, les données extraites de la presse… peuvent perdre le lecteur mais la vie personnelle et la vie à cette époque apportent un regard original sur une histoire qui l’est tout autant.

Tels les Pur-sang de sa biographie, Theresa Révay esquisse le portrait d’un homme énigmatique et passionné où gravitaient dans son sillage des femmes de caractères et passionnées.

Immersion dans le milieu des courses hippiques grâce à l’histoire de François Mathet qui se lit comme un roman !

Une préférence pour l’histoire familiale des Mathet et les anecdotes sur la vie à cette époque dû à mon ignorance du milieu hippique.

Theresa Révay signe sa première biographie ajoutant sa touche personnelle qui a fait sa renommée, qui lui a valu son succès auprès de ses lecteurs !

Seule Theresa Révay pouvait écrire cette biographie grâce à sa rigueur et à son talent d’écrivaine afin de mettre en lumière le destin d’un homme qui préférait rester dans l’ombre !

 

Shirley de Kaoru Mori (Shirley 1)

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Titre VO: シャーリー/Shirley.
Dessin : MORI Kaoru.
Scénario : MORI Kaoru.
Traducteur : OUDIN Géraldine.
Éditeurs : Ki-oon/Kurokawa/Enterbrain.
Collection : Kizuna.
Type : Seinen.
Prépublication : Comic Beam.

Avant « Emma » et « Bride Stories », il y avait « Shirley », la première perle de Kaoru Mori !

Résumé :

Madame Bennett est la patronne d’un petit café où il y fait bon vivre. Avec son travail, elle n’a pas le temps de s’occuper de sa grande maison dans laquelle elle habite seule. Un soir, elle trouve sur le pas de sa porte une petite fillette : Shirley Medison, âgée de 13 ans à peine, qui est venue pour l’annonce. Madame Bennett va très vite s’attacher à sa nouvelle domestique à la fois gentille, douce et habile…

Découvrez la première œuvre de Kaoru Mori, grand nom du manga d’auteur ! Après le succès de ses fresques historiques Emma et Bride Stories, son talent pour dépeindre des femmes aussi fortes que touchantes n’est plus à prouver. Dans cette première série, elle dévoile déjà sa fascination pour les relations complexes entre maître et serviteur au cœur de l’Angleterre victorienne. À travers la petite Shirley, Mme Bennet, Nelly, Norma ou encore Mary, Kaoru Mori croque des portraits de battantes qui se serrent les coudes dans un monde aux conventions strictes !

L’auteur :

Kaoru Mori est née le 18 septembre 1978. En 1997, elle commence à publier, sous le pseudonyme de Fumio Agata, des dôjinshi ayant pour thème central les domestiques. C’est à cette époque qu’elle crée Shirley, série de quelques chapitres nous invitant à suivre le quotidien d’une domestique de 13 ans.

Repérée par Enterbrain elle publie Emma, son premier manga en tant que professionnelle en 2002.

En 2004, Kaoru Mori travaille sur Violet Blossoms (Sumire no Hana), une histoire courte scénarisée par Satoshi Fukushima (auteur du manga Shônen Shôjo).

En mars 2008, Kaoru Mori prend une pause de quelques mois puis entame une nouvelle série prometteuse « Otoyomegatari », une série nous emmenant sur la route de la soie au dix-neuvième siècle, un gros succès en France sous le nom « Bride Stories » qui a reçu le prix du Festival d’Angoulême en 2012.

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Mon avis :

Madame Cranly est une jeune femme de bonne famille qui tient un café. Très indépendante, elle cherche une bonne pour l’aider dans sa demeure mais sans succès, jusqu’au jour où elle trouve Shirley, une orpheline de 11 ans.

Malgré son jeune âge et par culpabilité de la laisser livrée à elle-même, elle l’embauche.

Shirley reste un mystère pour sa maîtresse, elle est timide et on ne sait jamais ce qu’elle pense.

Au fil des jours, Shirley s’affirme. Une relation de confiance s’instaure entre les deux jeunes femmes face aux conventions de la société.

Toutes les deux ont le même problème : être une femme libre de ses choix est très difficile dans une société où la femme n’est vu que comme un objet.

Considérée comme une vieille fille, Madame Cranly doit faire face aux réflexions tandis que Shirley rêve d’un avenir où tout est possible.

Quels secrets dissimule Shirley à son employeuse ?

Composé de petites histoires, « Shirley » donne un avant-goût du manga « Emma », en mettant en évidence le quotidien de jeunes filles de milieu modestes qui doivent subvenir à leurs besoins en travaillant comme employées de maison.

La postface de Kaoru Mori sur la manière dont elle travaille et a appréhendé ce manga donne des informations au lecteur sur le travail d’une mangaka. On voit la différence entre le premier manga de l’auteur et « Bride Stories » voire « Emma ». Malgré une foule de détails de l’ère victorienne, le dessin est moins précis que dans ses autres mangas, ce qui n’empêche pas d’apprécier celui-ci. Les deux histoires mettant en scène d’autres domestiques nous montre la réalité du travail des employés de maison et de l’importance de leur travail au sein de la famille qui les emploient.

Entrecoupé par le quotidien d’autres domestiques, Kaoru Mori met en lumière le quotidien des femmes de chambre et la relation entre maître et serviteurs dans un registre plus doux que la réalité.

Un manga jeunesse qui malgré quelques défauts saura convaincre le jeune public !

La première oeuvre de Kaoru Mori montre avec sa sensibilité les combats que doivent mener les femmes dans un monde où être une femme seule et indépendante était mal vu !