Le retour de Fanny de Joseph Farnel

Résumé :

De Fanny Goldberg à Fannie Madur, le destin d’une femme sauvée de la Rafle du Vél’ d’hiv !

1942, Rafle du Vél’ d’hiv.

Alors que sa famille est embarquée, Fanny Goldberg parvient à se cacher et à atteindre la zone libre où elle est accueillie par des résistants, Pierre et son épouse Simone. Avec leur aide, elle change d’identité et devient Fannie Madur, une cousine couturière.

À la Libération, Fanny remonte à Paris où elle ouvre une maison de couture de renommée mondiale. Mais après une vie bien remplie, elle quitte tout et retourne rejoindre les siens dans cette campagne qui lui rappelle tant de souvenirs, là où elle avait trouvé le repos et une famille….

L’auteur :

Né à Nancy, Joseph Farnel vit aujourd’hui à Paris. Il a longtemps dirigé Renoma, une maison de couture internationale. Il mène aujourd’hui une brillante carrière d’auteur et a écrit une vingtaine de livres souvent récompensés par des prix littéraires. Touche-à-tout de la littérature, dont les écrits appellent à la tolérance entre les nations, les peuples et les religions.

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Mon avis : 

Merci à Virginie des Editions De Borée pour ce SP. J’ai été attiré par la couverture au regard très expressif et poignant, avant de me rendre compte que c’était un roman de Joseph Farnel que j’ai découvert avec « Les amants du dernier jour ». Depuis peu, je redécouvre les romans du terroir sous un autre jour notamment ceux sur la Seconde Guerre mondiale. Personnellement, j’ai préféré « Les amants du dernier jour » même si je dois reconnaître que l’histoire de Fanny était touchante.

1942.

Fanny Goldberg trouve une famille de coeur chez les Madur, un couple de résistants. Dans un village corrézien, Fanny espère un peu de répit après sa cavale dans Paris pour échapper aux rafles de la police française qui ont arrêté sa famille, l’aide de sa gardienne d’immeuble et de son mari résistant et son passage en zone libre via un passeur. Nouvelle identité, nouvelle vie.

Munie de faux-papiers, Fannie devient la nièce de Simone et Pierre Madur et se fait passer pour une catholique mais elle n’est pas à l’abri avec Alexandre Le Bounaix, un collabo de Pétain qui tourne autour de Simone Madur. Amoureuse de David, un étudiant juif qui rejoint le maquis, Fannie garde espoir en la fin de la guerre mais un drame viendra perturber sa vie. La vengeance approche et avec elle les massacres ainsi que les règlements de compte. Sans jamais renier qui elle est, Fanny soutiendra la Résistance et se battra pour ceux qui l’ont accueilli telle une famille de coeur.

Styliste renommée, Fanny a refait sa vie à Paris mais est nostalgique de sa vie en Corrèze.

Sa vie trépidante parisienne résistera-t-elle à la nostalgie de ses amies ? Lire la suite

Le violon de Guitta de Patrick Polge

Résumé :

Ce roman incluant des photos est le récit d’un violon qui nous propulse au coeur d’une période tragique de l’histoire. Un violon déporté à Auschwitz avec sa propriétaire témoigne d’une parenthèse de son histoire, et immerge le lecteur dans les coulisses du procès de Nuremberg et les rapports complotistes qui règnent au sein du IIIème Reich et la cour d’Adolf Hitler. Le violon de Guitta est le témoignage ému d’un violon rescapé qui joua au sein de l’orchestre crée dans le camp de la mort avant de renaître à Paris en 1970, sauvé par un officier des renseignements danois.

L’histoire commence à Paris en 1970 par le témoignage d’un violon né à Mittenwald en Haute Bavière. Le violon se souvient de ses jeunes années au sein de la famille Hindelmann et puis des années de sa déportation à Auschwitz avec Guitta Hindelmann. Le violon rappelle à sa mémoire son histoire et plus particulièrement la période sombre de sa déportation avec Guitta dans l’orchestre féminin dirigé par Alma Rosé.

Alors que le procès de Nuremberg se déroule, le juge Geoffrey Lawrence qui préside la cour reçoit un volumineux colis anonyme au sein duquel il trouve des documents troublants.

Une partition de Wagner, compositeur cher à Hitler, « Le crépuscule des Dieux » fait partie du paquet, elle est codée et mène aux archives et trésors secrets du IIIème Reich. Le violon de Guitta et un exemplaire de cette partition joueront un rôle capital dans le dénouement du verdict du procès et la condamnation d’Albert Speer.

A la mort de Guitta au camp en Avril 1944, spolié par les hauts dignitaires nazis, le violon passe de main en main jusqu’à entrer dans la collection de Goering , séjourner dans le bunker d’Hitler à Berlin avant de devenir l’un des trophées de guerre de Staline.

Le roman est un hommage aux victimes de la Shoah et aux instruments de musique spoliés par le régime Nazi, la perte de l’identité, la résilience des femmes d’Auschwitz . On y découvre la relation mortifère de Speer avec Hitler, les secrets du Chancelier, la tentative échouée de Speer à se rallier à Staline vainqueur.

Ressources

Campagne de financement participatif

L’auteur :

Patrick Polge est un auteur français né en 1970. Après un cursus universitaire spécialisé sur les thématiques de la banque et l’assurance, il intègre un établissement bancaire à dimension internationale au sein duquel il a exercé des fonctions managériales de haut niveau avant d’occuper des rôles de direction générale de plusieurs entreprises d’énergie. Sa passion pour l’histoire et ses études en assurance lui ont permis des travaux de recherche importants sur les spoliations d’œuvres d’art au cours du XXème siècle et notamment pendant la seconde guerre mondiale par les exactions de spoliations conduites par le IIIème Reich et l’ERR sous l’autorité de Rosenberg, Goering et Hitler.

En octobre 2022, après plusieurs années d’écriture, il publie son premier roman intitulé « Le violon de Guitta » qui traite de la thématique assez méconnue des spoliations des instruments de musique par les Nazis. Donnant la parole à un violon deux fois centenaire d’une grande facture bavaroise de Mittenwald, le roman permet d’explorer les arcanes de la machination des Nazis pour spolier les biens des populations juives des pays de l’est (Lodz et Varsovie) et en France.

Au sein du livre en grande partie basé sur des faits réels, le lecteur peut découvrir les tractations secrètes tenues avant le plus important procès international contre les crimes de guerre et crimes contre l’Humanité.

Ce roman historique est un livre de transmission de la mémoire du peuple juif opprimé par le régime d’un dictateur et la machination infernale conduisant au génocide dans les camps de la mort.

Ce roman est le fruit de plusieurs années de travail avec l’étude de nombreux documents, témoignages audio et vidéo de victimes de la déportation et de spoliations.

« Depuis ces 4 dernières années, j’éprouve un sentiment d’urgence. Il me tenait à cœur d’écrire ce roman sur la base de faits historiques réels mêlés à une histoire qui, bien que romancée, permet de connaître et de comprendre cette page d’ombre de l’humanité à travers l’épopée tragique d’un violon porteur d’une histoire secrète ».

Pour en savoir plus et acheter ce livre : 

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Mon avis :

Il est rare que j’ai un coup de coeur sur un livre en auto-édition. Je suis un peu exigeante quant à la qualité du livre en lui-même et je ne peux que m’incliner devant la grandeur de ce livre qui après un travail de relecture sur le texte (coquilles, tournure de phrases) ainsi que sur la mise en page (police en gras pour tout le texte, espace important entre les mots à certains endroits, sauts entre les paragraphes, interlignes…) mériterait amplement sa place en librairie. Il est loin d’être évident de se lancer dans le processus d’auto-éditer soi-même un récit quel qu’il soit. Que ce soit le but de ce projet ou le travail de recherches effectués par l’auteur, ce récit ne peut pas rester invisible. Ce devoir de mémoire doit être visible par le plus grand nombre.

Malgré un problème de mise en page sur ma Kobo Aura (format Kindle à privilégier) et l’absence de sommaire, j’ai retrouvé une complémentarité avec « Le Stradivarius de Goebbels » de Yoann Iacono mais aussi « La violoniste d’Auschwitz » d’Ellie Midwood, je trouve ça très intéressant car ce lien avec d’autres livres agrandit la liste de lectures. Je suis sortie de ma lecture très touchée et informée sur des aspects tenus secrets.

Je suis le violon de Guitta, celui d’Isaac, d’Esther, d’Anastasia, de Joseph. Je suis à jamais le violon des peuples opprimés. Le violon des générations qui ne doivent pas oublier. 

Je suis le violon de Théodore Baskine.

Paris, 1970.

L’histoire d’un violon d’une rare intensité crée par Sebastian Klotz, luthier émérite et perfectionniste. Un violon qui va connaître les horreurs de la Seconde Guerre mondiale comme les plus belles salles de concert d’Europe et retrouvera sa place après des années de séparation auprès d’un membre Hindelmann, un héritage familial qui a traversé l’histoire et a connu un destin incroyable.

Septembre 1943.

Dans le wagon à bestiaux qui la conduit à Auschwitz, Guitta a déjà un aperçu de l’horreur qui les attends, du combat qu’elle va devoir mener pour survivre.

La sélection, le tatouage, le Block 9 et le Block 10, celui d’Alma Rosé et de son orchestre mais aussi celui des expériences de Mengele et Clauberg. Jouer pour l’ennemi, pour pouvoir survivre, jouer pour accompagner ceux qui seront tués… Le 16 avril 1944, Guitta Hedelmann quitta cet enfer. Le violon prit une autre direction, celle d’Herbert Gerigk, de Goebbels et d’Herman Giesler.

1er octobre 1946, procès de Nuremberg.

Lord Oaksey annonce les sanctions du plus grand procès de l’histoire dont les sentences seront pour certains irrémédiables et pour d’autres dont des intimes d’Hitler plus clémentes comme Albert Speer qui bénéficie d’une peine de 20 ans à la surprise de certains.

Sans se douter que le jour 201 a été le secret d’Etat via l’Abwher et des archives classées « Secret Défense » permettant à Albert Speer d’échapper à une mort quasi certaine.

Un secret qui pourrait tout bouleverser, une partition codée faisant référence à la ligne de Mittenwald et à Mathias Klotz, des révélations à peine croyables… Du trésor perdu à l’importance d’un violon rescapé d’Auschwitz, le lecteur est tenu en haleine jusqu’à la dernière page.

Le 9 avril 1945, Wilhem Canaris est pendu selon les consignes d’Himmler. Ses secrets sont conservés dans un mystérieux livre de contes danois par Hans Lunding qui n’aura de cesse de retrouver un membre de la famille de Guitta Hindelmann afin de restituer le violon Klotz.

D’un rescapé à une rescapée, deux âmes à nouveau réunies.

Une promesse, un pacte secret réalisé. Lire la suite

Topographie de la terreur de Régis Descott

Résumé :

Un commissaire du Reich se dresse face à l’hydre nazie !

Berlin, 1943.

Après Stalingrad, Hitler a décrété la guerre totale. Gerhard Lenz, commissaire à la Kripo, tente d’organiser la clandestinité de Flora, la jeune Juive qui attend un enfant de lui, quand un psychiatre, membre du NSDAP, est assassiné.
L’enquête sera pour lui l’occasion de découvrir l’ampleur du programme d’euthanasie de masse, dit Aktion T4, et le rôle joué par les médecins nazis.

Dans une ville au bord de l’abîme, « Topographie de la terreur » raconte le combat d’un homme seul face à l’hydre totalitaire.

Gerhard Lenz, commissaire à la Kripo à Berlin, doit enquêter sur une série d’assassinats dont les mises en scène semblent ritualisées.

Une investigation qui le conduira dans le dédale des administrations du Reich et lui fera découvrir l’ampleur du programme d’euthanasie de masse gardé secret par les autorités…

L’auteur :

Journaliste pendant plusieurs années puis concepteur de jeux vidéo, Régis Descott est l’auteur de « Pavillon 38 » et « Obscura ». Pour ce livre qui mêle roman policier et récit historique, il a séjourné à plusieurs reprises à Berlin.

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Mon avis :

Merci aux Editions L’Archipel et NetGalley pour cette lecture. Je pensais au vu du titre et de la couverture lire un récit dans la même veine que la série de l’Inspecteur Sadorski, or ce fut différent. Une histoire intéressante, très instructive sur les détails de l’Aktion T4, les Allemands qui ont choisi leur camp, celui de la résistance et du sauvetage des Juifs.

Plan de Berlin inclus.

Gerhard, commissaire à la Kripo de Berlin exécute les tâches les plus abjectes comme les rafles mais désobéit au Führer en aidant un Juif à se cacher pour ne pas être déporté.

Dans l’usine de munition de Treptow, Stella Goldschlag se cache avec sa mère d’une rafle.

Arnim Lenz tient un journal intime et va aider son tailleur juif en lui trouvant un refuge.

Gerhard revoit Flora, une jeune femme juive qui attend un enfant de lui. La cacher loin de toute délation va s’avérer difficile tandis que la Gestapo élimine tous les Juifs de Berlin.

Gerhard et Arnim se retrouvent chez leur mère et chacun prend conscience du danger et du choix de leur camp dans cette guerre.

Le jour de l’anniversaire du Führer, un nouveau Juif fait son entrée dans le monde.

Une enquête sur de mystérieux meurtres de docteurs amène Gerhard à enquêter sur l’identité de celui qui se cache derrière ces assassinats selon un rituel bien précis.

Une mystérieuse étoile juive, des photos compromettantes et un document sur l’épuration des Juifs vont l’aiguiller sur une vengeance bien méritée.

Devenue la petite amie du faussaire Rolf Isaaksohn, Stella survie cachée avec d’autres Juifs. Se rêvant actrice, elle continue de profiter de la vie dans les lieux où il faut être vue sans penser qu’elle sera dénoncée par une de ses connaissances à la Gestapo. Arrêtée, torturée, elle deviendra chasseuse de Juifs sous un chantage menaçant la vie de ses parents.

Suivant les traces de l’assassin, Gerhard apprend les dessous de la Solution finale et l’euthanasie de ceux que l’on juge différents.

Dans un Berlin en ruines, Gerhard va choisir son camp et protéger ses proches et un bébé innocent en faisant sa propre justice au risque de se faire arrêter.

Une enquête sur les dessous de l’Aktion T4 dans une Allemagne sur le déclin !

Récit annonciateur de la perte de la Seconde Guerre mondiale pour l’Allemagne et de ceux qui ont résisté par les mots et les actes au péril de leurs vies !

 

 

La Juive de Shanghai de Marek Halter

Résumé :

Un roman vrai sur un incroyable exode oublié…

Berlin, 1937.

Ruth, juive et talentueuse couturière de 22 ans, se lie d’amitié avec Clara, jeune résistante allemande. Pourchassées, elles décident de rejoindre une destination inattendue : Shanghai, où des milliers de juifs se sont réfugiés.

Clara est la première à partir pour la Chine. Ruth, elle, doit traverser l’Europe entière… jusqu’en Sibérie. Grâce au consul japonais de Lituanie, elle obtient un visa pour Kōbe, le grand port du pays du soleil levant. Parvenue enfin à Shanghai – ville bouillonnante où se côtoie un monde interlope d’espions, de trafiquants d’opium et de résistants –, elle y retrouve miraculeusement Clara, devenue agente des communistes.

La suite ? C’est Bo Xiao Nao, la fille de Ruth, qui la raconte. orpheline, elle tombe sur un carnet tenu par sa mère. En le feuilletant, elle découvre, bouleversée, le destin fascinant de celle qu’on appellera à jamais la Juive de Shanghai…

Une œuvre magistrale de Marek Halter.

Interview de l’auteur

L’auteur :

Défenseur acharné de la paix au Proche-Orient, Marek Halter est un écrivain et un essayiste engagé pour la cause des droits de l’homme. Marqué par une enfance difficile, passée entre le ghetto de Varsovie, Moscou et les camps de réfugiés en Ouzbékistan, le jeune Polonais subit de plein fouet la violence antisémite qui ronge l’Europe des années 1940. Rien de surprenant à ce qu’une fois installé en France en 1950, il s’engage dans le militantisme contre l’antisémitisme et le racisme. A l’origine du Comité international pour la paix négociée au Proche-Orient, créé à la suite de la guerre des Six Jours en 1967, il fait partie, quinze ans plus tard, des membres fondateurs de SOS Racisme.  Conteur, éveilleur de conscience et passeur de mémoire, Marek Halter est reconnu internationalement autant pour son œuvre que pour ses actions.

L’œuvre – immense – de Marek Halter a été traduite en plus de vingt langues et s’est vendue à des millions d’exemplaires à travers le monde. Depuis plus de dix ans, il explore dans des romans-événements la place des grandes figures féminines dans les religions monothéistes. Les Éditions Robert Laffont ont publié « Les Femmes de la Bible » (Sarah, 2003, Tsippora, 2003, Lilah, 2004), Marie (2006), La Reine de Saba (2008) et Les Femmes de l’Islam (Khadija, 2014, Fatima, 2015, Aïcha, 2015) et Où allons nous mes amis ? (2017) qui appelle à l’apaisement et à la réconciliation dans une France toujours plus exposée aux tensions religieuses.

Son dernier livre, « Je rêvais de changer le monde » (2018, Robert Laffont / XO éditions) nous invite à revisiter, à travers son propre « voyage », presque un siècle d’Histoire.

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Mon avis :

J’ai lu dernièrement plusieurs romans en lien avec le ghetto de Shanghai et Chiune Sugihara. J’étais ravie de découvrir en avant-première ce roman qui se lit très vite, basé sur une histoire vraie et encore plus que l’Asie durant la Seconde Guerre mondiale soit mise en lumière. Merci à NetGalley France et XO Editions pour m’avoir permis de découvrir un beau coup de coeur dans ma « Sélection 2022 ».

Berlin, décembre 1937-juin 1938.

Ruth Rotstein, 22 ans, est couturière dans une maison de haute couture. Grâce à Frau Opel, sa patronne, elle peut encore travailler car la jeune femme est juive et travaille pour les femmes des dignitaires nazis. Quel chemin parcouru depuis Varsovie où réside ses parents. Grâce à son père, elle habite chez Moses Warbug et sa femme mais le danger rôde jusque sous les fenêtres de l’atelier de couture. Obligée de changer de nom, Ruth n’en oublie pas son rêve de devenir styliste. Seul son journal intime connaît toute son histoire. Dans un parc, Ruth assiste à une descente de la Gestapo et de la Kripo et se réfugie dans un cabanon de jardin où elle rencontre Clara, une jeune communiste blessée. 1938 démarre et avec elle de nouvelles lois et menaces contre les Juifs. Frau Opel offre de faux papiers à Ruth. Clara n’a jamais oublié celle qui lui a sauvée la vie au mépris du danger et s’assure qu’elle va bien mais l’arrivée d’un agent du Komintern et les rafles vont les séparer.

Varsovie-Kranau, 1938-1939.

Deux mois après son arrivée à Varsovie où elle retrouve son cousin Hugo, Ruth revoit ses projets à cause d’un amour naissant et interdit. La Kristallnacht précipite son exode et l’emmène à Kaunas où elle peut poursuivre son voyage vers une terre d’exil grâce à un visa délivré par Chiune Sugihara. Pendant ce temps, Clara désespère de revoir son amie.

Clara pourra-t-elle sauver Ruth comme celle-ci l’a fait pour elle ?

Quel destin attend les deux jeunes femmes à Shanghai ?

Des années plus tard, une femme Bo Xiao-Nao, la dépositaire des carnets de Ruth Rotstein raconte l’histoire de celle qui lui a sauvé la vie grâce à ces fameux carnets. 

Récit magnifiquement écrit sur l’exil des Juifs vers les seuls pays les acceptants encore, une terre promise où ils furent accueillis malgré le fait de vivre dans un ghetto, celui de Shanghai, au moins ils purent tenter de survivre et éviter la déportation et la mort dans les camps de concentration. Les « notes » rappellent les événements et les personnes ayant réellement existé.

L’amitié de deux femmes en exil en lutte vers leurs destins !

Le parcours semé d’embûches d’une Juive vers Shanghai, terre d’espérance !

Au cœur de l’orage de Catherine Ganz-Muller (Le Libraire de Cologne 2)

A partir de 14 ans.

Résumé :

Quand la volonté de vivre d’une famille est plus forte que la haine…

France, 1937.

Contraints de fuir l’Allemagne nazie, Alexandre Mendel et sa famille ont dû abandonner leur Librairie de Cologne pour s’exiler à Paris, où ils pensent pouvoir reconstruire leur vie. Mais lorsque la guerre éclate le 3 septembre 1939, leur demande de naturalisation française est reportée et la famille est séparée : Alexandre et sa fille, Lise, sont internés dans des camps « d’indésirables », Clara et sa mère rejoignent la zone libre. Inlassablement, au péril de leur vie, la famille Mendel tente de reprendre la route vers la liberté. Seront-ils un jour tous réunis, dans un monde en paix ?

Après « Le Libraire de Cologne », lauréat du Grand Prix du Roman Jeunesse de la Société des Gens de Lettres 2021, découvrez l’autre penchant de l’histoire : celle d’une famille juive contrainte de fuir l’Allemagne nazie pour se réfugier en France.

Chronique du tome 1

L’auteur :

Après des études de lettres, Catherine Ganz-Muller devient monteuse dans le cinéma. Passionnée de littérature, elle ouvre une librairie à Paris puis se tourne vers le métier de bibliothécaire. Elle a écrit des articles pour des magazines, des nouvelles, des romans pour les adolescents, un roman pour enfant lauréat du Prix Chronos 2010, et des romans pour adultes.

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Mon avis :

Merci aux éditions Scrinéo et NetGalley pour me permettre de découvrir la suite du « Libraire de Cologne ». Une duologie excellente autant pour les adolescents que pour les adultes. Un beau coup de cœur et une belle entrée dans ma « Sélection 2022 ».

L’auteur plonge dans l’histoire de ses ancêtres, celle d’une famille juive vouée à l’extermination qui prie la décision de fuir avant qu’il ne soit trop tard.

Mention spéciale pour la chronologie historique et les précisions apportés par l’autrice qui enrichissent ce récit et témoignage d’une famille juive allemande en fuite vers la liberté.

Décembre 1937 – Septembre 1939. 

Réfugiés en France, la famille Mendel a été déchue de sa nationalité allemande par le Reich et l’un de ses nombreux décrets. Petit à petit, ils ont refait leurs vies et trois ans plus tard, ils ont fait une demande de naturalisation.

Responsable commercial pour la maison d’édition Bruder, Alexander mène une vie loin de celle qu’il avait en Allemagne tandis que sa fille Lise poursuit ses études aux Beaux-Arts.

C’est avec nostalgie qu’Alexander pense à sa librairie confiée à Hans son meilleur employé et ami proche de sa fille avant que l’antisémitisme ne vienne tout bouleverser.

Cet exil forcé a tout changé et même en France dans le pays des Droits de l’Homme, le vent commence a tourner avec la montée de l’Extrême Droite et de son fanatisme.

Février 1939.

Tout comme son père, Lisa Mendel repense à sa vie en Allemagne et à Hans ainsi qu’à tous ceux qui sont restés. Quand les amis de Lise lui présentent François Villeneuve, étudiant à Sciences Pô, elle est loin de se douter de sa véritable nature.

Tandis qu’Hitler continue d’annexer des territoires avec l’Anschluss, Lise fait face à l’antisémitisme même de la part de ceux qu’elle considérait comme des amis. Son avenir prend forme alors que leurs demandes de naturalisation est compromise par la guerre en approche.

Oma, la grand-mère de Lise arrive d’Allemagne avec des nouvelle effrayantes. De son côté, Alexander en a de son frère Simon partit en Palestine et de leur sœur Martha restée en Allemagne avec son fils engagé dans la résistance.

En septembre, la guerre tant redoutée éclate et les Mendel sont inquiets face à leur statut d’apatrides, une situation qui sèmera la peur et amènera à la mobilisation. Les contrôles des étrangers allemands commencent et le début de l’enfer pour les Mendel qui sont séparés ne fait que commencer.

Septembre 1939 – Juillet 1940.

Internés chacun dans un camp d’indésirables, Alexander et sa fille Lise font partis des expatriés internés dans des conditions inhumaines. Au camp de la Viscose, Alexander est réserviste tandis que sa femme Clara vit au rythme des maigres nouvelles dans une France où le rationnement est de plus en plus difficile. Après son arrivée le 21 mai 1940 au camp de Gurs, Lise voit arriver chaque jour de nouveaux convois de juifs de Pologne et d’Allemagne. Plus de 9000 femmes et enfants vont tenter de survivre à la faim, aux maladies, aux rats, aux poux et à la mort. Les réfugiés dont de nombreux Belges fuient face à l’armée allemande.

Juin 1940.

La France est coupée en deux par la ligne de démarcation, Oma et Clara partent de Paris pour le Sud-Ouest.  Un long périple attend les Mendel avant de pouvoir se retrouver.

La suite du « Libraire de Cologne » basé sur des faits réels liés à la famille de l’autrice est mon tome préféré mettant en avant et de manière très détaillée le vécu des milliers d’étrangers en exil et réfugiés en France durant la Seconde Guerre mondiale. Ce tome tout particulièrement donne beaucoup d’informations sur la guerre et comment les civils l’ont vécu… L’exode, les apatrides, les dénonciations, les camps d’indésirables, les camps de concentrations, les prisonniers de guerre, les exécutions, les rafles, l’entraide, les gestes d’humanité, les prises de risques, la presse interdite, la collaboration, l’épuration… Mais aussi montre les traumatismes et les dégâts qu’ont occasionné les guerres sur l’être humain.

La filière de Philippe Sands


Lire le précédent livre « Retour à Lemberg » qui est beaucoup cité dans ce livre.

Résumé :

Membre convaincu du parti nazi dès 1923, aveuglément soutenu par son épouse Charlotte, Otto von Wächter a rapidement intégré l’élite hitlérienne, devenant notamment, au début de la Seconde Guerre mondiale, gouverneur de Cracovie en Pologne, puis gouverneur du district de Galicie, dans l’ouest de l’Ukraine actuelle – deux territoires qui furent le théâtre de l’extermination des Juifs. En 1945, après la défaite du Reich, il parvient à fuir, se cache dans les Alpes autrichiennes avant de rejoindre Rome et le Vatican, qui abrite l’une des principales filières d’exfiltration des nazis vers l’Amérique du Sud. C’est là qu’il trouve la mort, en 1949, dans des circonstances.

Comment a-t-il pu se soustraire à la justice, de quelles complicités a-t-il bénéficié ?

A-t-il été réduit au silence ?

Intrigues politico-religieuses, espionnage, traque et vie cachée d’un criminel, décès énigmatique, dévotion filiale et passion amoureuse, secrets d’alcôve et trahisons : faisant la lumière sur le parcours incroyable d’un haut dignitaire nazi en fuite, l’enquête méticuleuse de Philippe Sands dresse un tableau saisissant de l’échiquier politique à la fin de la Seconde Guerre mondiale et à l’aube de la guerre froide.

Une passionnante enquête à rebondissements, une traque échevelée au cœur des archives et des souvenirs. Florent Georgesco, Le Monde.

Pour en savoir plus :

Dossier pédagogique sur Otto Wächter

L’auteur :

Juriste international franco-britannique spécialisé dans la défense des droits de l’homme, Philippe Sands est aussi professeur de droit à l’University College de Londres et écrivain. Il collabore régulièrement aux magazines « Vanity Fair » ainsi qu’à la « New York Review of Books » et intervient fréquemment sur BBC et CNN.

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Mon avis :

Merci William pour ce livre que j’attendais avec tellement d’impatience. Gros coup de cœur pour ce livre qui se déguste lentement savourant chaque information distillée au fil des pages. La qualité de ce texte, les recherches, les sources, l’écritures sont passionnants rendant cette histoire la plus complète et détaillée possible. Personnellement, je pense qu’il vaut mieux commencer par le précédent livre de l’auteur puisque celui-ci le mentionne régulièrement, je l’ai plus vu dans la continuité de « Retour à Lemberg ». J’ai noirci des pages et des pages au fil de ma lecture, tellement on apprend des choses méconnues. Ma passion pour la Seconde Guerre mondiale est toujours aussi enivrante et enrichissante. 

Ce livre de 500 pages environ comporte un peu plus de 80 pages complétant une enquête minutieuse et passionnante (notes, sources, bibliographie, table des matières, index…).

Philippe Sands entraîne ses lecteurs dans une enquête sur Otto Wächter et sa mort des plus mystérieuses. Au fil de ses recherches, l’auteur brosse un portrait de toutes les personnes de l’entourage d’Otto et l’importance de sa femme dans sa fuite vers l’Amérique du Sud.

De la Seconde Guerre mondiale à la Guerre Froide, entre passé et présent, l’auteur dévoile le fil rouge de son enquête à travers le monde pour rencontrer des proches des Wächter, des témoins, des spécialistes et utiliser des documents lui permettant de retracer l’histoire d’un homme insaisissable. Articles, films, documentaires, podcast… Ce livre rappelle l’énorme travail réalisé par Phillipe Sands sur Otto von Wächter grâce à l’aide d’Horst Wächter, l’un de ses fils détenteur des journaux intimes et de la correspondance de sa mère Charlotte von Wächter. Un fils qui tout au long du récit défendra ce père méconnu tout comme l’a fait sa mère tout au long de sa vie.

Charlotte a une importance non négligeable dans la vie d’Otto, de sa rencontre avec celui qui deviendra son mari à ses opinions politiques allant jusqu’à lui autoriser ses liaisons. Une femme de caractère, très indépendante qui vouait un amour inconditionnel à son mari et sachant utiliser son réseau de personnalité mondaine pour aider son époux dans sa fuite.

L’origine de ce livre, les raisons qui ont poussé l’auteur à s’intéresser à ce haut dignitaire nazi en particulier, la jeunesse d’Otto, sa vie familiale, son ascension dans le IIIème Reich, la fin de la guerre, sa fuite pour échapper à ses crimes et sa mort des plus mystérieuses aboutissant aux nombreuses hypothèses sur la mort de ce criminel de guerre dont Philippe Sands apporte la conclusion d’une enquête hors norme. Lire la suite

1939-1945 : L’Allemagne nazie (Le fil de l’histoire raconté par Ariane et Nino, la Seconde Guerre mondiale 3)

A partir de 8 ans.

Résumé :

Entrée en guerre contre l’Allemagne en 1939, la France reconnaît sa défaite en 1940 par la voix de son nouveau dirigeant, le maréchal Pétain qui entre en collaboration avec les Allemands.
Mais un autre militaire, le général de Gaulle, appelle les Français à résister. Le pays sort finalement vainqueur en 1945.

Nino n’a pas très envie d’affronter Léo-Mathis et sa bande au Laser Game… Car ces derniers sont sûrs de leur force ! Ariane lui fait remarquer que l’Allemagne nazie, qui se sentait si puissante, a tout de même fini par perdre la Seconde Guerre mondiale… Un conflit qu’Ariane et Nino vont présenter d’une manière inédite, en expliquant comment chaque pays vécut la guerre, avec ses propres particularités. Un album, un pays. Ici l’Allemagne, prise dans la folie nazie par désir de revanche…

S’inviter dans l’Histoire pour en raconter les grands moments incontournables, voilà le parti pris d’Ariane et Nino. En partant toujours du réel d’aujourd’hui, ces livres permettent aux enfants de se sentir concernés par l’Histoire. Le scénariste Fabrice Erre est docteur en Histoire et professeur d’histoire-géographie, ces livres sont donc de véritables outils pédagogiques en lien avec le programme scolaire.

Scénariste :

Fabrice Erre est docteur en Histoire et professeur d’histoire-géographie, ces livres sont de véritables outils pédagogiques en lien avec le programme scolaire.

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Illustrateur :

Sylvain Savoia est un dessinateur-graphiste-illustrateur résolument éclectique.

Après un rapide passage à l’Institut Saint-Luc à Bruxelles, il cofonde en 1993 le mythique Atelier 510 TTC avec quelques amis passionnés.

À partir de 2004, Sylvain Savoia adopte encore un nouveau style, plus orienté « jeunesse » afin de mettre en images les souvenirs d’enfance de la scénariste Marzena Sowa dans la série « Marzi ». Plusieurs fois nommée à Angoulême, « Marzi » devient une série très populaire y compris en Pologne et récolte de nombreux prix. À ce jour, « Marzi » a été traduite dans plus d’une dizaine de langues.

Parallèlement à la réalisation de ses albums de bande dessinée, Sylvain Savoia œuvre fréquemment dans la publicité, l’illustration d’affiches, la communication et les livrets de formation professionnelle.

Sylvain Savoia a reçu en 2020 le grade de Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres.

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Mon avis :

Second tome du coffret sur la Seconde Guerre mondiale, je me demande juste si je vais apprendre quelque chose sur l’Allemagne nazie. Sûrement que oui vu tout ce que j’ai appris avec les deux autres tomes.

On retrouve Nino et sa peur face à un redoutable adversaire, un peu comme l’Allemagne qui de conquérante s’avouera vaincue en 1945 non sans avoir semé un règne de peur, de déportations et de morts.

Comment un homme comme Hitler a pu soulever tout un peuple et utiliser la propagande pour le rallier à ses idéaux de pureté raciale ?

C’est ce qu’explique Ariane à son frère Nino en commençant par les raisons du commencement de la guerre. Les alliances, le traité de non-agression avec l’URSS, l’Anschluss, la Pologne qui subira un lourd tribut, le Blitzkrieg, l’occupation de pays neutres comme le Danemark et la Norvège,  la Bataille de France, l’attaque de Pearl Harbor, la Shoah, mise en place de la Solution FInale, déportation dans les camps de concentration, extermination des homosexuels, slaves, Juifs, Tziganes…, réseaux de résistance, attentats, bataille de Stalingrad, opération Gomorrhe…

L’Allemagne capitule le 8 mai 1945 et le monde découvre l’horreur de la Solution Finale.

Le procès de Nuremberg, la dénazification, le Vergangenheitsbewältigung, le mur de Berlin, la réunification, les chasseurs de nazis, les ghettos… Beaucoup de sujets sont abordés comme autant de pistes à creuser pour en savoir plus et enrichir ses connaissances.

Plus de six millions de juifs sont morts durant la Seconde Guerre mondiale et 7 millions d’Allemands.

A la fin de l’ouvrage, le dossier pédagogique comprend les portraits des personnages importants, le nazisme, la Shoah…

Un tome très complet sur la montée du nazisme et sa chute !

Le Réseau Phénix de Peggy Boudeville

 

Dès 13 ans.

Résumé :

Amiens, mai 1940.

La ville est dévastée par les bombardements allemands. Parmi les survivants, deux adolescentes, Cécile et Solange, accompagnées de leurs parents, rejoignent la colonne de civils qui ont choisi de fuir. Commence alors l’exode vers un improbable refuge, interrompu parfois par les attaques aériennes et la rencontre de Paul, un apprenti horloger sous le charme duquel Cécile ne tarde pas à tomber. Ayant choisi eux de rester en ville, Jean et son père Fernand, garagistes, sont mandatés par le baron de l’Estoc, pour transférer un somptueux coupé Bugatti en zone libre. Lors de la prise en charge du véhicule, Jean fait la connaissance d’Alcide, le fils du baron, un singulier personnage avec qui il ne tarde pas toutefois à devenir complice.

Amiens, juin 2019.

Elliot, un étudiant en droit qui cohabite avec sa jeune sœur Mona, élève en terminale, découvre dans la soupente de leur mezzanine une étrange mallette contenant des vieilles cartes, des tracts jaunis, les pavés de plastique. Ils partent sur la trace d’un ancien réseau de résistants au nazisme.

Amiens, novembre 1941.

La vie sous l’occupation allemande a bien changé le quotidien des Amiénois qui sont revenus peupler la ville quelques mois après les bombardements. Le rationnement de la nourriture et le couvre-feu sont à l’ordre du jour, ainsi que des conditions parfois déplorables de relogement.

Solange, Paul, Jean et Alcide sont-ils prêts à accepter sans réagir des conditions de vie de plus en plus insupportables ?

Et comment vont-ils faire pour protéger Cécile, leur amie juive ?

Inclus un dossier pédagogique à la fin de l’ouvrage.

L’auteur :

Après avoir été téléconseillère, chroniqueuse, chef de pub, enseignante suppléante et maman à plein temps, Peggy Boudeville a découvert enfin pour qui, pour quoi écrire : transmettre. Amatrice d’histoire, elle publie chez Fleurus son premier roman, « Le réseau Phénix » qui rend hommage aux plus jeunes parmi la Résistance française. Elle habite à Amiens, dans la Somme.

Mon avis :

Merci aux Editions Fleurus dont j’apprécie beaucoup les romans et à NetGalley pour m’avoir permis de découvrir ce petit bijou qui m’a tellement passionnée que j’ai fait une nuit blanche. Durant les premières pages, on essaie de se repérer dans les personnages, les différences d’époques et puis dès qu’on a assimilé qui est qui, on est plongé dans une lecture historique des plus intéressantes. J’ai eu un beau coup de cœur  en tant qu’adulte pour ce roman qui change de mes lectures sur la Seconde Guerre mondiale de par le fait que l’action se déroule à Amiens. Je sais très peu de choses sur cette ville en dehors des bombardements qu’elle a subi, hors Peggy Boudeville en plus de l’histoire du Réseau Phénix, dévoile celle de la ville d’Amiens et de ses habitants. Ce livre s’est révélé pleins de surprises et est riche en informations de par le dossier pédagogique et la bibliographie. Si je me mets à la place du public cible, je trouve que le début de l’histoire peut rebuter, le temps de savoir qui est qui, la partie 2019 avec Ben et Mona se passent avec une facilité déconcertante tandis que le Réseau Phénix n’est pas assez détaillé.

Amiens, mai 1940.

Dans un abri anti-aérien, Beata et sa fille Cécile assistent impuissantes aux bombardements d’Amiens. Beata qui avait fuie les pogroms et l’indifférence du gouvernement de Varsovie.

La France lui avait semblé la terre promise, un pays d’accueil, celui des Droits de l’Homme et le pays où elle a rencontré Szymon, son mari, mobilisé par gouvernement polonais.

France, Marceau rejoignent leurs amis tandis que Solange, leur fille retrouve son amie Cécile. Tous les quatre vont se lancer sur les routes de l’exode avant de se séparer. A son arrivée à Paris, Cécile démarre son journal intime comme tant d’autres jeunes de son âge l’ont fait, témoignage écrit de la vie sous l’Occupation.  La guerre, ses craintes et ses doutes, ses peurs… Son père est-il vivant ? Sa rencontre avec Paul, apprenti horloger, les Parisiens qui trouvent les Allemands si corrects, le futur si incertain… Jean, garagiste dans l’entreprise familiale revient de la mission confiée par Alcide de L’Estoc et trouve Cécile, réfugiée dans le garage après avoir assistée à l’arrestation de ses parents par la milice. Une seule solution pour la protéger du sort funeste qui attend les Juifs, la cacher au château de L’Estoc. En 1942, les actes de résistance sont meurtriers tandis que Paul se voit contraint de travailler pour l’ennemi. L’année suivante, le Réseau Phénix se prépare pour une opération de sabotage sans se douter que l’étau va se resserrer autour d’eux.

Début 1944, le Réseau Phénix fait face à une dénonciation lourde de conséquences. A l’approche de la Libération, le Réseau Phénix renaît de ses cendres pour se venger et participer à la libération d’Amiens. Avec clairvoyance et détermination, le Réseau Phénix va prendre part à l’histoire pour que les sacrifices ne soient pas vains, pour que les arrestations, les tortures, les déportations s’arrêtent.

Amiens, avril 2019.

Ben et sa sœur Mona trouvent une boîte dans les combles de leur appartement contenant une photo du Réseau Phenix datant de 1943. Le début de l’enquête de Ben et Mona sur l’existence de ce réseau de résistance ne fait que commencer.

Arriveront-ils à temps pour rétablir la vérité pour l’un des membres du Réseau avant qu’il ne soit trop tard ? Lire la suite

Le magicien d’Auschwitz de J.R. dos Santos (O magico de Auschwitz 1)

Résumé :

« J’ai lu des centaines de livres sur ce sujet, mais celui-ci est différent.
J.R. dos Santos apporte des éléments nouveaux et encore inconnus sur la vie dans les camps d’extermination. »

Márcio Pitliuk, directeur de l’association pour Yad Vashem au Brésil.

Prague, 1939.

Les Allemands envahissent la Tchécoslovaquie où se sont réfugiés Herbert Levin, sa femme et son fils pour fuir le régime nazi. Le magicien, qui se fait déjà appeler le  » Grand Nivelli  » est très vite remarqué par les dirigeants SS fascinés par le mysticisme et les sciences occultes.

Léningrad, 1943.

Le jeune soldat Francisco Latino combat pour Hitler au sein de la Division bleue espagnole. Ce légionnaire réputé pour sa brutalité se fait remarquer durant le siège russe. Les SS décident de l’envoyer en Pologne où les enjeux sont devenus prioritaires.
Ni Herbert Levin, ni Francisco Latino ne savent encore que leurs destins vont se croiser à Auschwitz. Un destin qui va dépasser leur propre histoire.

Avec son exigence constante de vérité, J.R. dos Santos aborde ici l’un des sujets les plus douloureux de l’histoire contemporaine. C’est grâce aux très précieux, et encore méconnus, manuscrits retrouvés enterrés près des fours crématoires, qu’il arrive à nous amener au plus près de l’histoire et au cœur de l’enfer.

L’auteur :

Journaliste, reporter de guerre, présentateur du 20 H au Portugal, J.R. dos Santos s’est imposé comme l’un des plus grands auteurs de thrillers scientifiques en Europe et aux États-Unis. Ses romans historiques rencontrent le même succès.

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Mon avis :

C’est la première fois que je lis un roman de JR. dos Santos et peut-être est-ce le fait qu’il soit sous forme de duologie, je n’ai pas eu le coup de cœur que je pensais malgré la richesse des informations. Contrairement à d’autres romans sur la Seconde Guerre mondiale, j’ai vu celui-ci comme une fiction basée sur des faits réels. Le style est prenant, le contexte très bien représenté de même que les descriptions mais je n’ai pas ressenti l’implication de l’auteur. Dommage car le sujet est intéressant et on apprend pas mal de choses. Un avis mitigé et la mise en page comportant des coquilles (mots en trop ou oubli de mot) et des dialogues dans les descriptions sans saut de ligne ne m’ont pas convaincu, une relecture attentive aurait été bienvenue.

Prague, 1939.

Ayant fui l’Allemagne à cause de la montée du nazisme, Herbert Levin, sa femme et leur fils ont trouvé refuge en Tchécoslovaquie.

Leur cauchemar ne fait que commencer. Quand l’Allemagne envahie la Tchécoslovaquie et que les répressions contre les Juifs s’accentuent, le « Grand Nivelli », célèbre illusionniste sait que le pire reste à venir.

Juanito et Franisco Latino sont deux légionnaires de la Légion étrangère. Peu leur importe de savoir pour qui ils combattent du moment qu’ils ont un travail.

A la fin de son spectacle, Herbert est demandé par Reinhard Heydrich surnommé « le boucher de Prague », intéressé par tout ce qui touche au mysticisme et aux sciences occultes.

La mort de celui-ci sera le début des pires sévices contre les Juifs. Terrés dans le ghetto, la famille Levin vit dans l’attente et la peur.

Quant à Juanito et Francisco, ils se retrouvent embrigadés dans la Division Bleue combattant avec la Wehrmacht sur le sol russe.

C’est en plein combat que Francisco tombe amoureux de Tanusha, une jeune Russe. Pour elle, Il est prêt à tout. La perte de son ami et Francisco décide de cesser le combat pour l’Allemagne. Malheureusement, on ne peut pas désobéir aux SS et l’envie de liberté de Francisco va lui coûter ce qui compte le plus à ses yeux.

La famille Levin est arrêtée et se retrouve comme tant d’autres Juifs à Theresienstadt en attente d’être transportés vers l’est. Tentant de survivre, ils voient et assistent impuissants aux déportations de masse jusqu’aux enfants. Nul n’est épargné à part les Juifs étrangers pour des raisons politiques. Le ghetto se vide et c’est à leur tour de partir sauf qu’Herbert n’est pas concerné.

Comment peut-il laisser sa femme et son fils partir sans savoir ce qui les attends ? Lire la suite