Jacques, l’enfant caché d’Emmanuelle Friedmann

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Résumé :

1943. Le petit Jacques, séparé pour la première fois de sa mère, est confié au pasteur Joussellin dans le château de Cappy, dans l’Oise, devenu le refuge de nombreux enfants juifs… Un roman alliant la force de l’émotion à la tragédie de l’Histoire, inspiré de l’enfance du père de l’auteur.

1943. Depuis la mort de son père, fusillé par les nazis, Jacques n’a plus le cœur à jouer. A Paris, sa mère Blima et lui, loin de leur famille disséminée, vivent dans la peur constante d’une arrestation. Prête à tout pour le sauver et lui épargner de vivre terré dans des caves, Blima confie son petit garçon au pasteur Joussellin.

Le château de Cappy dans l’Oise, qu’il dirige avec humanité, est devenu le refuge d’une centaine d’« enfants cachés » juifs. C’est un déchirement pour Jacques, qui, à huit ans, n’a jamais été séparé de sa mère.

Malgré l’inquiétude, la solitude, la peur, l’enfance peut-elle reprendre ses droits ?

Dans ce roman tiré d’une histoire vraie, celle du père de l’auteure, l’émotion et la gravité côtoient l’innocence et le courage des jeunes héros, portés par les tragédies de l’Histoire. Avec, en filigrane, le portrait d’un Juste, le pasteur Joussellin.

L’auteur :

Leah Magnin plus connue sous le pseudonyme d’Emmanuelle Friedmann est journaliste et auteure de documents ainsi que de romans.

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Mon avis :

Merci beaucoup aux éditions Presses de la Cité et à NetGalley pour cette belle avant-première.

J’ai un peu de mal à apprécier les romans du terroir mais le fait que celui-ci soit raconté par la fille d’un enfant caché durant la guerre et qu’il y ait eu cet important travail de mémoires, de recherches, le fait qu’il soit aussi bien documenté m’a donné très envie de le lire et je n’ai pas été déçue. Je suis passionnée par ces histoires fictives ou non qui se déroulent durant les guerres. Ne vous arrêtez pas à la mention de la collection « Terres de France » si vous n’appréciez pas les romans du terroir car celui-ci est l’exception.

Quand la fille d’un enfant caché durant la Seconde Guerre mondiale décide d’écrire son histoire rendant hommage au pasteur Jean Jousselin qui dès 1940 à protéger les enfants juifs des déportations et de la mort.

Protestants, on ne tenait plus compte de la religion quand la vie d’enfants étaient en jeu.

Emmanuelle, sa fille décrit avec ses mots, le parcours de son père, Jacques. Comment celui-ci a sauvé sa mère, Blima de l’arrestation et de la déportation, son arrivée dans une colonie sur fond de scoutisme à Verberie dans l’Oise… Comment arraché à sa mère, il a du réapprendre à être un enfant, à suivre les règles établies jusqu’à la Libération…

Cela pourrait s’arrêter là, si Emmanuelle n’avait pas voulu raconter l’après, le côté psychologique de l’après-guerre, le traumatisme de Jacques projeté sur ses enfants.

La dimension psychologique démontre les blessures infligées dès l’enfance donnant encore plus de réalisme à toutes les horreurs du nazisme.

La sensibilité et l’émotion d’Emmanuelle transparaît à chaque mot et donne à son récit toute son intensité.

Un roman du terroir qui doit figurer dans la liste des récits sur la Seconde Guerre mondiale !

 

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